Comment gérer le stress du confinement grâce au yoga?



Aujourd’hui, on est à nouveau confinés.
Je pense qu’on s’y attendait tous mais la nouvelle reste difficile à encaisser.
C’est pour cela qu’il est important de discuter de comment gérer le confinement (sur le plan émotionnel).
Ce que je ressens
Ce confinement me touche personnellement à cause de l’aspect d’enfermement et d’isolement que ça provoque. Ce sont des choses avec lesquelles j’ai du mal. Je me sens comme une lionne en cage et je ressens l’absence de contact sociaux, même s’il y a skype et zoom. Et pourtant, je suis privilégiée.
Je le sais. J’ai un compagnon, un appartement où l’on est pas entassé, et un salaire. Je suis clairement dans une meilleure situation que beaucoup d’autres familles qui vont vraiment souffrir de ce nouveau confinement. Économiquement, et moralement. Je pense aussi aux personnes isolées qui vont passer des journées entières sans contact réel.
Mes pensées vont vers toutes les personnes qui souffrent. Vraiment, je suis de tout cœur avec vous. Ce n’est peut-être pas grand chose mais l’empathie est tout de même nécessaire. En réalisant la chance que je peux avoir, je ne nie pas qu’il y en a qui sont moins bien lotis. Au contraire.
Poids psychologique
Pourtant qu’on soit plus ou moins bien lotis, le poids psychologique du confinement peut toucher tout un chacun, quelle que soit sa situation.
En effet, nous sommes des êtres sociaux et nous avons besoin d’échanges, de conversations et de contacts physiques. Oui, les sens du toucher et de l’odorat sont aussi importants que la vue dans nos expériences humaines.
C’est pourquoi ce confinement est psychologiquement dur même pour des personnes plus privilégiées comme moi, car rien ne remplacera le face-à-face.
Si ce confinement a des raisons d’être, et c’est encore à débattre, ce n’est pas là-dessus que j’ai envie de m’attarder en ce moment. J’ai envie d’être constructive et d’apporter du soutien.
Je voudrais diffuser des ondes plus positives car il y a assez de mal être et de négativité qui circule pour l’instant.
Pratique de la gratitude
Donc, aujourd’hui, je voudrais exprimer de la gratitude envers ma situation. Je reconnais la chance que j’ai d’avoir un toit, d’avoir de quoi m’acheter ce dont j’ai besoin, d’avoir un travail.
C’est important la gratitude. Important pour reconnaître et apprécier ce que l’on a: la santé, les voisins sympas, internet, la famille, etc. On a tendance à oublier ce qu’on a devant soi, au quotidien. Souvent, ce n’est que quand on perd quelque chose ou quelqu’un qu’on avait, qu’on s’en rend compte.
C’est dommage. Dommage d’attendre d’être malade, par exemple, pour se rendre compte à quel point c’était un cadeau d’être en bonne santé. Sans la santé, on ne peut pas travailler, pas s’occuper d’avancer sa carrière, pas s’occuper de ses enfants, pas profiter de ses amis, pas voyager, etc.
Du coup la gratitude est une pratique puissante pour nous ancrer et nous inviter à reconnaître ce qu’on a, plutôt que de toujours regarder ce que l’on n’a pas et le chemin qu’on doit encore parcourir pour arriver à un but.

DÉVELOPPER SA RÉSILIENCE
La deuxième chose importante que je voudrais partager avec toi aujourd’hui, c’est l’importance de la résilience.
La résilience c’est quoi? C’est notre capacité à se relever, à redémarrer, à ne pas se laisser abattre quand on a reçu une mauvaise nouvelle, quand on accuse un coup, ou qu’on subit un choc. Plus on devient résilient, plus vite on se relève et on continue d’avancer, de construire ou reconstruire.
Plus on est résilient, moins on s’apitoie sur son sort. On arrête d’être une victime et on reprend le contrôle. Plus on est résilient, plus on gère la souffrance avec grâce. Car ce n’est pas qu’on ressens moins les sentiments de frustration, de tristesse et de colère, mais on n’y reste pas enfermé, ou coincé dans le ressassement et la rumination. On laisse les émotions nous traverser et on continue.
Prendre soin de soi-même
Et la dernière chose que je voudrais aborder aujourd’hui, c’est la pratique du self-care. On peut croire, à tort, que prendre soin de soi ou se faire du bien est malvenu quand tant d’autres souffrent. Que c’est égoïste.
Mais je veux te dire à quel point c’est important, à quel point tu ne dois pas te sentir coupable et à quel point c’est même responsable.
Car qui veux-tu aider si tu ne sais déjà pas t’occuper de toi-même?
A qui veux-tu venir en aide si tu es toi-même au bord du précipice (émotionnel ou physique)? Comment veux-tu offrir tes dons, ou construire un monde meilleur si tu es malheureux, déprimé, en mauvaise santé, en burn out, etc.?
Comment veux-tu développer de bonnes relations avec ton entourage si tu n’es pas bien dans ta peau, si tu n’es pas centré…
Le self-care ce n’est pas se faire faire les ongles une fois tous les x temps. C’est bien plus profond.
C’est apprendre à se nourrir.
A nourrir son corps, et son esprit, d’aliments, d’expériences, d’idées et de choses qui nous ressourcent. Afin qu’on retrouve notre équilibre, notre centre, notre ancrage. Afin qu’on puisse absorber les chocs, la tristesse, le stress sans être à chaque fois complètement déraciné.e.
Le self-care, au même titre que la gratitude, participe au développement de la résilience.
En prenant soin de toi, tu participes aussi au développement et au soutien des autres. Comme dans l’avion, les adultes doivent d’abord mettre leur masque à oxygène en cas de soucis avant de les mettre aux enfants. Pourquoi? Parce que si les adultes perdent connaissance, qui va s’occuper des enfants?
C’est la même chose dans la vie, prends soin de toi avant de systématiquement prendre soin des autres. Remplis ta coupe et puis viens en aide aux autres.
Quand tu es en forme et quand tu es bien, l’énergie que tu apportes aux autres est 100 fois supérieure que si tu es déjà fatigué.e, et/ou au bord de la dépression nerveuse. C’est beaucoup plus généreux ainsi.
TU AS LE POUVOIR
Et puis, il faut aussi arrêter d’attendre que quelqu’un vienne te sauver de tes tracas, de ta fatigue, de ton stress, de ton sentiment d’être dépassé.e. Il n’y a que toi qui peut faire des choix différents. Que ce soit de changer ton alimentation, de dormir une heure de plus, d’arrêter de lire tes mails, d’éteindre les notifications sur ton téléphone, de prendre du temps pour bouger ton corps, ou pour faire des choses que tu aimes, ou pour éteindre les distractions et être présent.e. C’est TA responsabilité de prendre soin de toi, car personne d’autre ne peut le faire à ta place.
Imagine un monde où tout le monde se sentirait bien la plupart du temps. Ne serait-il pas bien différent?
Alors finalement comment devient-on plus résilient?
En s’arrêtant un instant pour sentir les émotions, et les accepter.
Ensuite, accepte ce que tu ne peux pas changer, ni contrôler, comme le confinement actuel.
Redirige ton énergie vers ce que tu peux effectivement contrôler: ce que tu fais, comment tu abordes la situation, ce que tu ressens ou encore comment tu vas (ré-)agir ensuite.
Pratique de la gratitude, régulièrement, parce que même quand beaucoup de choses vont mal ou s’écroulent autour de toi, il y a toujours quelque chose pour laquelle tu peux être reconnaissant.e. Ne serait-ce que de pouvoir respirer, penser, exister.

COMMENT LE YOGA PEUT AIDER?
Si j’aime tellement le yoga, et partager ça avec toi, c’est parce que cette pratique incorpore la présence, le self-care, l’introspection, la concentration, le lâcher prise et la gratitude.
Chaque fois que je viens sur mon tapis et que je pratique, je développe ma résilience émotionnelle mais aussi physique. Je maintiens mon corps en bonne santé, et surtout je préserve ma mobilité. Je n’ai pas envie qu’un jour mon corps soit ce qui me limite dans ma vie. Surtout si j’ai le pouvoir d’agir là-dessus et de ralentir la perte de mobilité et de force.
Mais au-delà de ça, je me nourris, je m’écoute et je m’ancre. Si je reste flexible et souple dans mon corps et mon esprit, je plierai quand il y aura un gros coup de vent, mais je ne me briserai pas. Et puis je me redresserai. Comme un jonc de bambou.
Je t’invite donc avec ce nouveau confinement à pratiquer de la gratitude pour ce que tu as, à rebondir en cherchant les opportunités que ce confinement t’apporte (pour en tirer le meilleur): plus de temps en famille, plus de temps pour lire, pour faire toutes ces petites tâches qu’on se dit toujours qu’on a jamais le temps de faire à la maison, pour se poser des questions et réimaginer son futur, pour se réorienter, pour bouger son corps, ou investir dans sa santé, pour prendre l’air, pour pratiquer du self-care et de l’introspection.
C’est pourquoi, plus que jamais, c’est important de se discipliner et de dégager du temps pour soi.
Et, c’est pourquoi plus que jamais, je veux partager le yoga et la respiration avec toi. Même si ça doit se faire virtuellement. Nous devons maintenir le contact humain avec les moyens du bord. On peut créer une belle communauté virtuelle qui nous élèvera et nous soutiendra mutuellement en cette épreuve. C’est important de continuer à développer sa résilience, de prendre soin de soi et de sa santé, et de profiter de l’opportunité de ralentir et de s’écouter.
INSTAURE UNE PRATIQUE INTROSPECTIVE
Continue ou reprends une activité physique. Dégage-toi du temps. Demande à tes proches de respecter cette demi-heure ou cette heure dont tu as besoin. C’est pour ton bien ET le leur. Rappelle-toi que c’est ta responsabilité.
Va marcher dans la forêt, fais un footing ou rejoins-moi sur le tapis car je continuerai à être là pour te soutenir et pour nous créer un espace de partage, de gratitude et de mouvement ensemble.
Pour terminer, je t’invite à prendre soin de toi et des autres. Je te souhaite du courage pour traverser ces moments et je t’envoie toutes mes ondes positives.
Namasté.
Envie de pratiquer du yoga, retrouve les détails pour les cours zoom ici.
Envie de parler, envoie-moi un message sur FB ou Insta.
Envie d’une séquence yoga anti-stress, c’est par ici.
Envie de respirer pour réduire ton angoisse, je te propose mon programme de respiration.
Envie d’un break, c’est bien aussi. Fais ce qui te nourris.